samedi 24 mars 2007

Alevinage


Lundi 19 mars vers 9 h, quelques volontaires ont déversé 15 000 alevins de truite fario dans les ruisseaux du voisinage. Ces alevins sont livrés dans des sacs plastiques remplis à moitié d'eau et gonflés à l'oxygène. Chaque sac contient 2 500 alevins. Le contenu des sacs est réparti dans des arrosoirs et la promenade le long du ruisseau peut commencer avec des arrêts dans les endroits propices.
Souhaitons que le taux de réussite soit élevé et que petit poisson devienne grand.

vendredi 9 mars 2007

Arc en ciel sur la Semouse



Mercredi 7 mars de nombreux volontaires ont déversé dans La Semouse et la Combeauté des kilos de truites arc en ciel venant de la pisiculture de La Rochotte. Jeudi matin c'était au tour du Planey de recevoir son alevinage.
Se laisseront-elles prendre, Samedi jour de l'ouverture ?




jeudi 1 mars 2007


CONFÉRENCE SUR LA TRUITE
animée par M. Philippe BARAN, Ingénieur du Conseil Supérieur de la Pêche, rédacteur de la revue « La Pêche et les Poissons »..
Ronchamp, le 22 février 2007.

Les conclusions suivantes de M BARAN s’appuient sur des études et des dénombrements très concrets. Elles sont très instructives en certains domaines, elles tordent même le cou à certaines idées reçues.

PECHE : le leurre doit ne doit pas passer à plus de 2 ou 3 cm de la truite

DEPLACEMENTS
En période de frai, la truite peut remonter de 10 à 40 km.
En période de forte chaleur, elle peut remonter de 10 km.
En temps normal, elle bouge de 30 à 500m.

CROISSANCE : de 16 à 26 cm en 3 ans.
La température est le facteur principal de son développement.
En terrain calcaire, la température est plus stable et la truite a une meilleure croissance.
En terrain granitique, la température varie beaucoup plus et la croissance est ralentie.

POPULATION (statistiques):
Dans les petits ruisseaux, on dénombre 800 truites au km dont 20 de plus de 20 cm
En rivière, on n’en compte plus que 400 au km mais dont 160 de plus de 30 cm.
Si les eaux sont fortes en hiver, on constate peu de reproduction et, par conséquent, peu de truites 2 ou 3 ans plus tard.

TEMPERATURE
Température idéale moyenne pour la truite : 14°
Températures non appréciées par les truites : moins de 7° et, surtout, plus de 17°.
-> on trouvera donc beaucoup de truites de la source d’un ruisseau jusqu’à 8 à 10 km de celle-ci.

PONTE :
Les œufs sont enfouis de 4 à 5 cm dans le creux d’un nid, juste avant le dôme situé en aval.
La probabilité que la truite « arc-en-ciel » (de taille portion) gêne les frayères de « fario » est infime.

ALEVINAGE :
Résorption de vésicules : envisageable si l’on rencontre des problèmes de reproduction ou d’éclosion. Inutile si l’habitat n’est pas satisfaisant. Dans tous les cas, efficacité très faible : 1 truite de taille pour 5000 à 10000 alevins et encore, elle sera beaucoup plus capturable qu’une « sauvage ».
Pas d’alevinage de truitelles en automne.
Aleviner le plus près possible de l’ouverture.
En règle générale, les alevins sont dans les affluents et les grosses truites dans la rivière principale.
0,6 ha de petits ruisseaux assure la reproduction de plusieurs km de rivière.
Les juvéniles dévalent toujours.
ESSENTIEL : les rus doivent être connectés au ruisseau principal (pas d’obstacles, de chutes, de seuils)
Pas de petits rus en réserve : les grosses truites mangent les plus petites.

LIMITATIONS DES PRISES
Augmenter la taille minimum de capture ne favorise pas le repeuplement.
Les quotas actuels sont très rarement atteints (2% des pêcheurs)
L’essentiel du prélèvement est dû à la multiplicité des petits paniers et non à quelques gros paniers.
-> Malgré la diminution des quotas, la satisfaction du pêcheur « moyen » n’a pas augmenté car il n’en prend ni plus ni moins ni de plus belles.


ENTRETIEN DES COURS D’EAU
Pas d’enrochement artificiel
- enrochement transversal : augmente la profondeur donc la chaleur et l’évaporation et pas le débit.
- enrochement des rives : favorise l’évacuation rapide des eaux et participe donc à l’assèchement des petits ruisseaux.
-> Laissons le cours d’eau aller à sa vitesse naturelle et créer lui-même les meilleures caches pour la truite.
MAIS la suppression de tous les obstacles naturels ou artificiels est primordiale.


PLANS D’EAU
Pour un plan d’eau de 1 ha, si l’eau est à 15 ° en amont en été, elle ressort à 24° en aval. Et il lui faut 5 km pour se refroidir. Aucune truite n’y survit dans cette zône(voir paragraphe « température »)
En Haute-Saône, il a été dénombré 4633 plans d’eau dont entre 2500 et 3000 sur le plateau des « 1000 » étangs.
->En augmentant la température et en provoquant une grosse évaporation, les plans d’eau favorisent la régression de la truite.

AUTRES POISSONS
Ombre : La température idéale est de 23°
Il mange tout le temps-> très capturable
Saumon de fontaine : origine Etats-Unis. Se nourrit tout le temps->très capturable.